Non classé
-
N comme Nocturne
La « tombée du jour » est un moment très actif en forêt. C’est celui où l’Humain rentre dans sa caverne, ou son domicile confortable d’aujourd’hui, et où nombre d’espèces végétales et animales commencent elles leur journée d’activité. Première information à ne jamais oublier : le forêt domaniale n’est pas fermée la nuit. Pour qui a été louveteau ou scout (j’en vois qui se sentent concernés, comme moi, il y longtemps), les camps de nuit restent un souvenir inoubliable. Ce qui est interdit de 21h30 à 6h30 est l’accès aux véhicules à moteur (voitures, motos, quads, …) sur les routes non départementales, les « traversantes ». Tous les ans, de…
-
M comme Monts
Autour de Compiègne, le sol est fait de craies du crétacé supérieur. Le cœur de la forêt est une cuvette (alt. 35 à 50 m moyenne) majoritairement issue d’alluvions sablonneux, fermée par l’Oise à son ouest, par l’Aisne à son nord et par des formations « colluviales » plus hautes (alt. 130 à 146 m max), argileuses et calcaires en demi-cercle sur son sud et son est, formées à l’éocène inférieur. Comme nous nous intéressons ici aux « monts » ainsi nommés dans la toponymie d’usage, c’est leur composition géologique plus résistante qui a façonné un environnement plutôt vallonné où prennent leur source des rus très longs (plus de 10…
-
L comme Loup
le loup, hier et aujourd’hui Louis Graves, en 1855, écrit dans son « Précis du canton de Compiègne » : « Le loup commun, autrefois, attiré par le gibier des forêts qui lui fournissait une nourriture assurée, est devenu très rare depuis que la surveillance des bois s’est accrue, et qu’on a pu lui faire une guerre persévérante. On tua pendant les années 1816 et 1817 soixante loups ou louves dans les forêts de Compiègne et de Laigue. Il est vrai qu’à la suite des invasions, ces animaux effrayés avaient successivement passé les forêts d’Allemagne à celles de Belgique et de France. On n’en voit plus qu’accidentellement, lors des battues pratiquées…
-
J comme Jonquille
La jonquille de nos jardins est, hormis quelques souches historiques de plusieurs dizaines d’années qui refleurissent toujours au même endroit, en mars comme chaque année, de source horticole. Les oignons en ont donc inévitablement été améliorés à force d’hybridation des meilleurs plants, les plus résistants, les plus colorés, bref ceux que préfèrent les clients des horticulteurs professionnels et des grandes chaines de graineterie. C’est bien pour cela qu’il faut distinguer 2 sous-espèces dans nos régions : Le Narcisse jaune ou Narcissus pseudonarcissus (1753), parfois nommé Faux-narcisse, qui est la véritable jonquille des bois, celle que l’on rencontre souvent en grandes colonies dans nos prés et nos forêts. Il dresse au printemps sur…
-
I comme Insectes
Sachant que je ne suis pas « entomologiste », je vais évidemment rester modeste dans les informations données ici. Il s’agit pour moi non pas d’établir un inventaire exhaustif du massif mais comme pour chaque sujet de vous donner le plus d’informations utiles lors de nos promenades (chaque jour qui passe nous en rapproche, positivons) et d’éclairer nos découvertes sur le terrain. En préambule, notre forêt n’est pas un lieu exceptionnel par sa diversité ou par la présence d’insectes uniques. Je ne reviendrais pas non plus sur le cas particulier du hanneton déjà évoqué longuement. Pour mieux la découvrir, je vous recommande de télécharger sans attendre l’application « Mission forêt…
-
H comme Hanneton
De son vrai nom, c’est le Melolontha hippocastani C’est l’une des 10 calamités qui se cumulent pour agresser notre forêt. Et en ce moment très particulier, c’est bien la pire de toutes ; et celle-là on a eu le temps de la voir venir puisque tout est en place depuis 4 ans, et la bombe vient d’exploser il y a quelques jours à peine. Rentrons dans le dur : C’est un gros coléoptère qui mesure 20 à 25 mm ; C’est d’un brun rougeâtre et ça vole bruyamment en frottant les deux élytres rigides qui protègent ses ailes ; C’est mignon, et c’est inoffensif pour l’Homme ; C’est … le…
-
G comme Gallo-Romain
Comme chacun s’en souvient, Jules César a conquis la Gaule en ….. (réponse en bas d’article pour ceux et celles qui l’auraient oublié depuis le collège) Et les romains y resteront jusqu’en … (là c’est costaud) l’avènement de Clovis, roi des Francs, en 481. Pendant donc plus de 5 siècles, la culture et l’organisation romaine ont façonné la Gaule. Ce préambule permet de remettre ce qui suit en « perspective » de durée. Rien ne s’est fait en un jour… Pour poser le décor localement, les historiens, archéologues et chercheurs s’accordent sur l’existence d’une centaine de sites gallo-romains en forêt de Compiègne datant tous du 1er au 3ème siècle de…
-
F comme Faisanderie
La faisanderie que nous connaissons tous, au moins de nom, révèle encore un très long pan de l’histoire royale de notre forêt. Son histoire la plus ancienne remonte au temps de François 1er où elle fût tout d’abord une fauconnerie d’élevage de faucons pèlerins pour la chasse royale. Au 17ème siècle, Louis XIV décida de changer l’affectation des lieux, la mode venant alors à la chasse à tir sur l’oiseau le plus spectaculaire dans nos régions, le faisan colchide, d’où le nom de l’établissement et du secteur forestier jusqu’à aujourd’hui, « la Faisanderie ». Le roi fit alors défricher et créer deux premiers « parquets » d’élevage, celui de la…
-
E comme Etangs
Le saviez-vous ? La forêt de Compiègne compte actuellement 11 étangs répertoriés. Tous sont d’origine humaine, creusés au Moyen-Age sur la commande des ordres monastiques alentour, en particulier du plus important celui des célestins de l’abbaye de Saint-Pierre en Chastres, pour y faire reproduire le poisson indispensable à leur nourriture (chaque vendredi et durant les différentes périodes de jeûne). L’essentiel des étangs est associé au ru de Berne qui prend sa source vers Palesnes, le bourg qui, bien au-delà de Pierrefonds, est le plus proche de la forêt de Retz. Plusieurs ont évolués dans la culture et le traitement (le « rouissage ») du chanvre destiné à tresser des cordes. Interdit…
-
D comme Droits d’usage
Sujet plus ardu en recherches diverses que les précédents (si si c’est possible) Le terme de forêt vient de « forestis sylva » signifiant « bois en dehors » (du territoire communal) c’est à dire protégé du défrichement et avec chasse gardée. Le terme de « foresta » s’appliquait d’une manière plus générale aux terres incultes, pâtures et garennes à lapins. Cette forêt joue donc le rôle de réserve que le seigneur partage avec les communautés d’habitants voisines qui se sont petit à petit organisées pour défendre leur « droit d’usage ». Ces droits permirent d’abord de fixer une population qui pratiquait l’essartage avec débroussaillage souvent par brûlis mais surtout entretenait le sous-bois en vivant sur la forêt…