Non classé

I comme Insectes

Sachant que je ne suis pas « entomologiste », je vais évidemment rester modeste dans les informations données ici.



Il s’agit pour moi non pas d’établir un inventaire exhaustif du massif mais comme pour chaque sujet de vous donner le plus d’informations utiles lors de nos promenades (chaque jour qui passe nous en rapproche, positivons) et d’éclairer nos découvertes sur le terrain.

En préambule, notre forêt n’est pas un lieu exceptionnel par sa diversité ou par la présence d’insectes uniques. Je ne reviendrais pas non plus sur le cas particulier du hanneton déjà évoqué longuement.

Pour mieux la découvrir, je vous recommande de télécharger sans attendre l’application « Mission forêt avec Noé » crée par l’Observatoire de la Biodiversité des Forêts. Grace à elle vous pourrez mieux connaitre les espèces observées mais aussi collecter des photos et des informations utiles aux naturalistes pour suivre l’évolution des espèces de la forêt. Gagnant-gagnant.

L’inventaire le plus récent (07/2018) des Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique a recensé 357 espèces à suivre particulièrement (et donc en réalité il en existe bien plus, mais je n’ai pas trouvé de source à la fois plus précise et locale).


Sont considérées comme « déterminantes » pour leur intérêt écologique :

  • 292 espèces de lépidoptères (papillons)
  • 10 espèces d’odonates (libellules)
  • 15 espèces d’orthoptères (sauterelles, criquets et grillons)


L’entomofaune comprend bon nombre de lépidoptères rares et menacés : le Miroir (Heteropterus morpheus), le Petit Mars changeant (Apatura ilia), le Sphinx de l’Epilobe (Proserpinus proserpina), Hyles euphorbiae, Aedia funesta, Catocala sponsa, Pyrausta nigrata, Satyrium pruni

Les odonates comprennent notamment le Leste dryade (Lestes dryas), le Leste brun (Sympecma fusca), la Cordulie à taches jaunes (Somatochlora flavomaculata), le Cordulegastre annelé (Cordulegaster boltonii), le Caloptéryx vierge (Calopteryx virgo), l’Aeschne isocèle (Anaciaeshna isosceles)


Les « autres » espèces sont :

  • 10 espèces d’arachnides (araignées)
  • 5 espèces de coléoptères (scarabées, coccinelles, lucanes, hannetons, …)
  • 17 espèces de diptères (mouches)
  • 3 espèces d’hémiptères (punaises)
  • 5 espèces d’hyménoptères (abeilles, guêpes, frelons, fourmis)


Certains coléoptères remarquables sont présents, comme le Carabe glabre (Oreocarabus glabratus), le Grand Capricorne (Cerambyx cerdo), le Taupin violacé (Limoniscus violaceus), le Lucane cerf volant (Lucanus cervus), …


2 insectes sont protégés en particulier :

Je n’ai personnellement jamais observé ni l’un ni l’autre

Je me suis ici limité à quelques-unes de ces espèces, que j’ai pu rencontrer et photographier.

Pour compléter mes images, j’ai ajouté ici quelques autres photos sélectionnées sur internet et dont je ne suis par l’auteur, pour quelques espèces que je n’ai pu (encore) figer à l’image.

Parmi les espèces qu’il faut également connaitre dans notre massif, quelques petites bêtes fort sympathiques :

  • les hannetons (déjà traité).
  • les fourmis : si vous découvrez un nid de fourmis, cela ressemble à la photo jointe. Laissez le tranquille car les fourmis sont un maillon essentiel de la biodiversité forestière et sont sans danger pour l’homme et la nature.
  • les scolytes, une autre calamité, pour les épicéas cette fois. Ces insectes de 4 à 6 mm de long se développe depuis l’état larvaire jusqu’à l’âge adulte sous l’écorce. Ils creusent des galeries qui bloquent la circulation de la sève. L’arbre tente de se défendre en produisant de la résine mais sans succès. En quelques semaines, il sera détruit de l’intérieur et séchera sur pied.
  • les tiques dont il faut absolument se prémunir avec des vêtements couvrants et du répulsif. Elles sont minuscules, posées sur les herbes au sol, les feuilles, les fougères, les branches et se laissent tout simplement aller à votre passage sur vous, ou votre chien, ou votre cheval si vous montez en forêt.
    Le lien ci-joint sur le site ameli.fr vous en dira l’essentiel https://www.ameli.fr/…/morsure-tique-maladie-de-lyme…
  • les chenilles processionnaires, qui chez nous s’attaquent aux chênes. Cette larve d’un papillon de nuit s’agrippe en colonies sur les troncs victimes. Ces chenilles se rassemblent sur les branches des chênes à feuilles caduques afin de filer des cocons de soie blanche pour s’y abriter par centaines. Elles sont également présentes sur d’autres arbres comme le noyer. Elles se nourrissent essentiellement la nuit où elles dévorent les feuilles des arbres à feuilles caduques. Elle se transformera en papillon nocturne pour une durée de vie de deux à trois mois. La chenille processionnaire du chêne présente des caractéristiques bien particulières qui la distinguent des autres espèces de chenilles : elle est de couleur gris-argenté et sa tête est noire ; elle mesure entre 25 et 35 mm ; elle est dotée de poils soyeux et microscopiques particulièrement urticants.
    La chenille processionnaire du chêne est un véritable fléau. Elle peut causer la chute de ses feuilles et le ralentissement de sa croissance végétale. Certains sujets touchés peuvent en mourir. En plus d’affecter parfois irrémédiablement le chêne, la chenille processionnaire déclenche certaines maladies chez l’homme et les animaux domestiques. Les minuscules poils de chenille processionnaire contiennent en effet une substance qui, lorsqu’elle est au contact de la peau, provoque des éruptions cutanées qui peuvent être graves. Cela entraîne des démangeaisons pouvant même s’accompagner d’autres symptômes comme des difficultés respiratoires, des maux de gorge, des œdèmes ainsi que des problèmes oculaires.


Ces chenilles sont également néfastes pour les animaux domestiques extrêmement sensibles aux poils urticants. Chez certains sujets, elle peut parfois occasionner une nécrose de la langue.
La chenille processionnaire du chêne déclenche des réactions allergiques à l’origine de maladies plus ou moins graves qui nécessitent une consultation médicale en urgence.
En résumé si vous découvrez un nid, ne vous en approchez surtout pas, reculez même. Prenez-le en photo, localisez-le et signalez-le.


Et si vous souhaitez en savoir bien plus sur ce sujet passionnant, et pas seulement sur la forêt (frelons asiatiques,…) , contactez l’Association des Entomologistes de Picardie, dont le siège est à Compiègne, par e-mail secretariat@adepentomo.fr



Commentaires fermés sur I comme Insectes